L’attente: ce dragon que l’on peut vaincre.

Chez 2 rue Saint-Georges, notre objet est de pourfendre les dragons. Parmi eux : l’attente. Indépendants, freelances, créateurs et intermittents de tous poils, voici 9 techniques pour en venir à bout ! (ça marche aussi pour les amoureux 😊)

Je suis tendu.e. vers quelque chose qui n’est pas encore advenu et dont je ne sais si – quand-comment- ce quelque chose adviendra.

Je deviens un K , un Désert des tartares. Rien à l’horizon excepté ces heures, minutes, secondes impavides s’étirant à l’infini. Ce temps sur lequel je n’ai aucune prise. Que je ne peux tromper par quelque technique dérisoire. C’est moi que je finis par illusionner. Le temps me rattrape tôt ou tard, me remet son collier.

En un mot, j’attends.

Et je fais corps avec cette attente (une sorte de gangue) à tel point que je deviens elle. « Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant ». Alors que moi, je suis celui/celle qui attend, attendait et attendra. Voilà l’étendue de mon pouvoir. Car vivre, c’est aussi attendre.

Combien d’heures de nos vies passées à attendre ?

  • 653 heures à attendre le train, le bus ou le métro, soit 27 jours en moyenne de nos vies
  • 1 an et 3 mois  sur une vie dans les files d’attente
  • 43 jours en attente téléphonique
  • 6 mois à attendre que le feu passe au vert (temps d’attente moyen : 75 s)

Attendre. Des avions. Des deals. De l’amour. Des excuses. Une embellie. Des bébés. Des promotions. Godot. Des réponses. Des jours meilleurs. Son dessert. De la gratitude. Des mille et des cents. L’inspiration. Un rein. Des explications. Des like(s). Attendre que cela passe ou que cela prenne, tout simplement. Attendre transitif.

Attendre. Comme un mur érigé entre nous et nos désirs. Impénétrable. Pas la peine de forcer. Vous vous y casseriez les dents. Même principe que dans une file d’attente : essayez de jouer au plus fin, et vous vous retrouvez direct à la case départ, sous les yeux de l’assemblée, animés d’une joie mauvaise. Et si vous avez un passe-droit, profitez-en bien ! Cela ne marchera pas tout le temps, vous attendrez forcément la prochaine fois. On ne trompe jamais l’attente.

Pourquoi donc écrire sur l’attente ? Nous sommes tous obligés de travailler avec elle. Sur celle-ci s’érigent parfois nos réalisations les plus pérennes. Nos vies sont des salles d’attente. Celles des indépendants et intermittents de tous poils en particulier !

Parce que l’attente, sous ses airs redoutables, peut être vaincue ou apprivoisée, tel le dragon de Saint-Georges.

Mais il faut d’abord, règle numéro 1 de l’art du « dragonslaying », savoir à quelle bestiole on a affaire. On commence ?

La bestiole en question.

Physique.

Attendre, c’est une sensation effroyablement physique. Oppression, lourdeur, enfoncement dans une matière absente mais combien palpable, enfermement. Vertige. Immobilité pesante.  Epuisement. Tout dépend bien sûr de l’objet de l’attente. Mais qu’il s’agisse de l’attente d’un bus ou de résultat d’examens médicaux, il y a un inconfort, une matérialité de l’attente, des symptômes de l’attente. Qui peuvent déboucher sur de vraies crises d’angoisse. Nous métamorphoser en un animal vindicatif et féroce ou en un poireau léthargique. Au choix.

Oui parfaitement, l’attente s’apparente à une douleur, une forme de violence silencieuse quand celle-ci s’impose à nous. A ce titre, les professionnels du soin réfléchissent de plus en plus aux moyens de la prendre en charge. Dans le Temps vécu, Eugène Minkowski, psychiatre et psychopathologue, souligne :

« L’attente annonce une atteinte portée, par contact immédiat, à nos forces vives par une force étrangère. »

Le parcours de Laurie Hendren interpelle. Atteinte d’un cancer, cette informaticienne Canadienne de haut vol, disparue en 2019, a décrit « la douleur de l’attente » comme celle parmi les plus difficiles qu’elle ait eu à endurer. En collaboration avec ses médecins, Laurie Hendren a donc créée « Opal » une application primée, permettant aux personnes cancéreuses de mieux gérer l’attente (notifications envoyées aux patients lorsque les praticiens sont prêts à les recevoir) et d’anticiper.

Mais l’attente-souffrance ne se limite pas aux problématiques de santé. Pensez -entre autres- à l’attente amoureuse magnifiquement décodée par Roland Barthes dans ses Fragments d’un discours amoureux :

« Dans l’acte III, j’atteins (j’obtiens ?) l’angoisse toute pure : celle de l’abandon ; je viens de passer en une seconde de l’absence à la mort. »

Et l’attente du disparu ou celle du demandeur d’asile ?

Attente mortifère donc. Qui nous met au supplice.

Temporalité.

L’attente a aussi cette propension redoutable à rompre le continuum temporel. Avec celle-ci, le temps physique des horloges disparait pour laisser place au temps psychique. C’est là que les ennuis commencent 😊 L’attente abolit en effet curieusement toute temporalité, me plongeant dans un présent-éternité auquel je suis rivé.e.

« Ainsi, le présent de l’attente est un temps qui n’a de cesse de se prolonger, dans lequel nul avenir ne semble vouloir s’introduire, et où la conscience n’a rien d’autre à saisir qu’un temps pur, immobile, qui ne passe pas ». Maxime Floriat, ergothérapeute.

Un présent si tangible et épais qu’il en devient un véritable espace. Un « espace intermédiaire ». (frontière entre monde du dedans et monde du dehors qui les tient à la fois reliés et séparés)

Oui, je soutiens que l’attente a son espace à part entière. Envahissant !

Plus paradoxal. Attendre est un verbe d’action. Sérieux ? Pourtant cette sorte de suspension temporelle évoquée plus haut nous fige, comme des statues de cire. Entrave nos mouvements, nous enchaîne, nous rétrécit. Pensez à la figure du Pendu dans le tarot de Marseille, mains nouées, illustrant cette immobilité à merveille. Attente liberticide.

Tarot de Marseille

Enfin, ce présent éternel dont nous sommes prisonniers se heurte au temps des autres. Eux n’attendent pas. Ils sont plongés dans le flot d’une action polymorphe, dans la seconde à ne pas perdre, l’agenda qui déborde , ces minutes après lesquelles ils courent alors que vous en avez à revendre. Cette temporalité contrapuntique esseule. L’attente exclut et isole.

Domination.

Il y a pire. L’objet de l’attente ne dépend pas ou plus de moi mais de l’autre. Au secours ! Me voici asservi.e. , soumis.e. à une volonté extérieure qui me dépasse et me renvoie à mon impuissance. Voire à mon insignifiance. L’attente me nullifie. A cet égard, l’attente s’affirme comme un signe de pouvoir. Un outil de domination. Rien de nouveau sous le soleil : faire antichambre avant de rencontrer un personnage important ne fait qu’asseoir son statut. Faire attendre renforce son emprise sur l’autre. Rappelez-vous la minute d’attente infligée par Recep Erdogan à Vladimir Poutine, le 19 juillet 2022 en Iran, décrite par tous les analystes comme une véritable humiliation. ll y a une « chronopolitique » de l’attente.

« Le fait de savoir qui définit le rythme, la durée, le tempo, l’ordre de succession et la synchronisation des événements et des activités est l’arène où se jouent les conflits d’intérêts et la lutte pour le pouvoir. La chronopolitique est donc une composante centrale de toute forme de souveraineté » H. Rosa in Accélération. Une critique sociale du temps

Cela vaut évidemment pour les tactiques de négociation. Attendre que l’autre en soit réduit à la dernière extrémité pour faire son offre etc… Vous connaissez la chanson.

Et que dire des stratégies amoureuses et relations de pouvoir tacites fondées sur l’attente ? « Fais-le/la poiroter », « Je ne décrocherai pas le téléphone », « je ne réponds pas à son message/lettre », « je vais disparaitre un certain temps », « Playing hard to get »….On a tous à un moment donné été bourreau ou victime de l’attente. Attente Dominatrix !

Ce qui est en jeu.

Pourquoi l’attente pose t-elle problème ?

Elle nous place dans un état de tension permanent entre incertitude, espérance, désespérance. Entre présent éternel et futur hypothétique. En boucle. Elle pourrait ne servir à rien. Alors que ce temps passé à attendre lui, est bien réel. L’attente interroge notre rapport au temps.

De l’inanité et… des conjectures : Peut être que ceci ou cela. Et si ceci ou cela ?

Roland Barthes a mis en évidence le processus de scénarisation à l’œuvre dans le processus d’attente.  Et à ce jeu là, je suis meilleur.e. que Ryan Murphy ou Homère. Mille scenarii se mettent en place. Mon imagination marche à plein régime. Raison et déraison se répondent dans une chorégraphie interne que rien ne semble pouvoir arrêter.

Tout mon être est engagé. Il suffit de se pencher sur l’étymologie du mot attendre pour le comprendre. « Ad tendo » : tendre vers, être attentif à, porter son attention sur . Chez Montaigne, attendre prend le sens de « s’appliquer à ». Amusant de voir qu’en anglais, ‘to attend’ signifie aussi « s’occuper de » même si c’est un faux-ami!

Une mobilisation totale de notre énergie à l’issue bien aléatoire. « Une intention protentive* vide » résume parfaitement Binswanger.

Oui c’est ça, un des enjeux de l’attente : se projeter dans le potentiellement rien. Attente-Absence. Eréthisme* et privation.

Transformer l’attente en art.

Et là, vous arrêtez votre lecture, révolté.e. Je comprends cette rébellion. Elle a été la mienne, croyez-moi. Cependant quand je me suis vue devenir cette chose étrange que je ne reconnaissais pas, (une chose qui casse son ordinateur par exemple ou glisse dans une mélancolie lénifiante) je me suit dit stop. Il faut agir !

L’attente peut-elle être envisagée comme un art ou/et une poétique ? Attention, je ne parle pas ici de l’attente comme objet de réflexion et de représentation artistique (nous devons à l’attente des œuvres magnifiques).

L’attente, Degas

Je pense ici à autre chose.

Qu’est qu’un art ? Je m’en réfère à toutes les définitions communes que l’on peut trouver. Je lis ceci : « moyen d’obtenir un résultat par des aptitudes naturelles », « ensemble de connaissances et de règles d’action dans un domaine particulier »,  « habileté, art, savoir-faire ».

Nous y voilà. Je vous invite à faire de l’attente un moyen, un corpus de connaissances à acquérir, une technique à maitriser.

Un moyen de faire quoi ? Une technique de quoi et pour quoi ?

On respire.

Quand elle est subie.

Petite précision : j’ai essayé toutes les techniques ci-dessous. Savoir 100% empirique. Disclaimer : c’est dur. C’est long. Alors on serre les dents !

Technique numéro 1

Laisser tomber l’impatience.

Elle mène au chaos. Fait perdre le contrôle et commettre des erreurs, tout en bouffant notre capital énergétique. Pire, elle nous positionne comme désespéré.e. Fatal dans le cadre d’une négociation, un plat qui se déguste froid. Maladroit en amour, un plat qui se mange (trop) chaud. Dangereux face à un douanier ou un quelconque représentant de la loi. 😊

Technique numéro 2

Proscrire la résignation.

Aussi dangereux que l’impatience. Pourquoi ? La résignation se nourrit d’un fatalisme et d’un défaitisme quasi morbides.  Elle nous aigrit et, plus grave, nous désactive.  La résignation signe le début de la fin. Alors Va de retro satanas !

Technique numéro 3

Ne rien attendre.

Ce qui ne veut absolument pas dire ne pas attendre. Quid ? Se désengager émotionnellement des enjeux quels qu’ils soient. Comment fait-on cela ? En se remémorant Epictète. Les choses qui dépendent de nous et les choses qui ne dépendent pas de nous, vous vous souvenez ?

« Parmi les choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous. Dépendent de nous : jugement de valeur, impulsion à agir, désir, aversion, en un mot, tout ce qui a affaire à nous. Ne dépendent pas de nous, le corps, nos possessions, les opinions que les autres ont de nous, les magistratures, en un mot, tout ce qui n’est pas notre affaire à nous. »

Notre pouvoir et notre liberté résident dans ce qui dépend de nous. Et ce qui dépend de nous, pendant ce moment d’attente (long ou non), c’est ce que nous en faisons. L’importance que nous lui donnons. Ce ‘hic et nunc‘ (ici et maintenant) qu’il faut recharger en intensité. En bref, vous avez fait votre part. A l’autre, à l’univers de voir. Et vous déciderez de la suite à donner ou non, une fois le temps d’attente passé. Restez maitre/maitresse de votre jeu.

Technique numéro 4

Refuser la scénarisation à l’infini.

On n’est pas au festival de Sundance. Mettez sur pause dès que vous vous surprenez à fantasmer. A craindre le pire. Ou imaginer le meilleur.

Technique numéro 5

Percer à jour les stratégies d’évitement.

Savoir ce qui arrive à Brenda ou pourquoi Alex a répondu X à Z ne fera pas miraculeusement disparaitre l’objet de votre attente. Mais l’escamoter artificiellement voire inutilement : vous retrouverez cet objet, bien sagement là, posé en face de vous, à la fin des 100 épisodes de la Reina Del Flow.

Rappelez-vous ce que Pascal nous apprend au sujet du divertissement. Il est un détournement, une diversion… pour échapper à nous-mêmes.  Je ne vous demande pas de ne plus regarder Netflix mais de prendre garde aux stratégies d’évitement. On ne baratine pas l’attente. On la dévisage.

Technique numéro 6

Accepter la loi du temps.

Avez-vous entendu parler des techniques d’attente progressive inculquées aux jeunes enfants ? Elles devraient s’appliquer aux adultes ! Oui, l’attente s’apprend. Se réapprend. Intégrer le fait que nos désirs seront retardés voire contrariés et que nous ne serons pas désintégrés pour autant. Non, on ne meurt pas d’attente. On meurt de ne pas savoir attendre.

Apprendre : qu’il faudra réévaluer, reporter, abandonner ou accepter que nos désirs aient leur temporalité propre. Compliqué dans notre culture de l’instantanéité, je vous l’accorde.  Oublier le « tout , tout de suite », le « coûte que coûte, quoiqu’il en coûte ». La résolution rapide ou la satisfaction immédiate du désir. Cela fait partie intégrante de l’expérience humaine. Remarquez animale aussi. La lionne attend longuement avant de fendre sur sa proie et Ficelle aussi avant d’être servie 😊

Technique numéro 7

Comprendre ce et pourquoi on attend.

(même si c’est parfois comprendre qu’il n’y a rien à comprendre)

Sur le coup cela peut nous échapper. Totalement légitime. Qu’est ce que vous avez pu faire au bon Dieu pour mériter ça ? 15 ans que vous attendez le grand amour. 5 l’issue de votre procès. 1 an la signature de ce deal.  3 ans la guérison. 1 semaine l’intervention de Bouygues Telecom. Etc.

Le temps a son propre rythme. (celui de la divinité grecque Aion !)  La germination aussi. Vous ne pouvez rien faire d’autre que de l’intégrer. Question d’éthylène (l’hormone végétale qui assure la floraison et la maturation des fruits). Une pomme et un ananas n’ont pas le même temps de maturation. Et pourquoi 40 minutes pour un soufflé plutôt que 14 heures ? Allez savoir ! Bref, sur une note moins anecdotique, chacune de nos envies, besoins , projets a son cycle interne. Sa saison. Sa séquence ! Qu’il convient de respecter et de ne pas brusquer ou dérégler.

Exemple basique : le psychanalyste se doit d’intégrer le temps de maturation spécifique à chacun de ses patients. Ne pas précipiter, dans une sorte de « furor sanandi » (rage de guérir) décriée par Freud le processus de guérison, non linéaire par définition. Car nous n’avons pas la même histoire, nous ne sommes pas égaux devant la douleur. Là où Sally mettra 2 ans à se remettre de son divorce, il en faudra à Léo 10…. Très caricatural je l’admets mais… vrai.

L’attente a un rôle. Une nécessité au sens philosophique du terme (qualité de ce qui ne peut pas être autrement). Une finalité. Elle est une école. A chacun d’en tirer les enseignements idoines afin d’avancer dans son parcours personnel.  En toute humilité. Dans l’attente, on se cuisine, on se travaille, on mûrit ! Ou pas. (à vous de voir)

En ce sens l’attente est une véritable pratique morale orientant mon action. Une compétence sur laquelle m’appuyer pour mieux vivre le maintenant et l’après.

Est-ce une manière de parler de patience ? Il y a quelque chose de trop placide dans ce terme pour moi, 😊je préfère parler « d’ attente confiante ». (ne vous arrachez les cheveux.)

Technique numéro 8

Décider de ne plus attendre.

Si l’attente agace/stimule le désir dans un premier temps, elle finit par l’annihiler. Faites comme le mandarin de Roland Barthes :

« Un mandarin était amoureux d’une courtisane. « Je serai à vous, dit-elle, lorsque vous aurez passé cent nuits à m’attendre assis sur un tabouret, dans mon jardin, sous ma fenêtre. » Mais, à la quatre-vingt-dix-neuvième nuit, le mandarin se leva, prit son tabouret sous le bras et s’en alla ».

Allez-vous en.

Enfin la technique 9. Celle-ci fera office de conclusion.

Technique numéro 9

Préparer le coup d’après.

Car toute attente a une fin, quelle qu’elle soit. Je lisais quelque part que nos vies  étaient de moins en moins rectilignes. Signe des temps. Elles procèdent par saccades, par à-coups, avec des pauses plus ou moins longues suivies d’accélérations vertigineuses. (Pensez au rythme confinement – déconfinement – reconfinement qui me semble une image parlante)

Remontez les aiguilles de votre horloge. Faites de l’attente un moment d’anticipation pour fourbir vos armes. Vous tenir prêt à saisir le « kairos », quand celui-ci se présentera. Qu’est ce que le Kairos ? LE point de bascule, d’inflexion, le moment opportun pour agir. Un peu comme ces athlètes de haut niveau avant que le pistolet de départ ne les lance sur la piste.

Alors qu’attendez-vous?

Comment vaincre

ce dragon qu’est l’attente?

En la regardant droit dans les yeux. En signant un traité de paix.

Quand l’attente est choisie : on peut aussi choisir d’attendre. (attention à la procrastination) Laisser le temps cheminer en soi afin d’agir au bon moment. C’est le temps magique et fécond de la gestation. Je vous invite à vous référer à l’article disponible sur notre blog : Le Temps de la Papesse.

Notes

*protentive, de protention : désir et attente de l’à-venir

*éréthisme : état d’excitabilité d’un organe

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